Chose promise, chose due : voici un article un peu plus récent sur sans interdit

28 février 2005

Chose promise, chose due : voici un article un peu plus récent sur sans interdit

NRJ veut imposer une nouvelle émission de libre antenne

PARIS (AFP) - Au sixième étage de NRJ, dans un studio encombré d'écrans d'ordinateurs et de micro, quatre jeunes s'affairent. Mickaël Espinho, 24 ans, vient de lancer le sujet du jour: les femmes battues. Au standard et sur le site interactif de l'émission, questions et réactions se bousculent.

Depuis le 3 janvier, NRJ, première radio de France en audience, diffuse chaque soir, de 21h00 à minuit et du lundi au vendredi, "L'émission sans interdit", une émission de libre antenne où animateurs et auditeurs, qui ont souvent le même âge (entre 12 et 25 ans), bavardent de tout.

"Pour nous, +L'émission sans interdit+ est une vraie révolution", assure Roberto Ciurléo, directeur des programmes de NRJ. Elle va "certainement s'installer", ajoute-t-il.

Devenu au fil des ans un exercice imposé pour les radios de jeunes, le format de la libre antenne ne s'est pas développé sans déboires, notamment pour les deux leaders du secteur, NRJ et Skyrock.

"Depuis 23 ans, on s'est cherché sur la tranche du soir", reconnaît Roberto Ciurléo. "On voulait faire de la libre antenne sans y aller vraiment", confie-t-il à l'AFP.

NRJ a fini par se convaincre que le genre de la libre antenne était "incontournable". "Le soir, au-delà de 20h00, lorsque les jeunes ont terminé de dîner et qu'ils se retrouvent dans leur chambre, ils font deux choses: ils écoutent la radio et, en même temps, ils sont sur internet", souligne Roberto Ciurléo.

Pour NRJ, il s'agit d'effacer les échecs cuisants de ses précédentes tentatives.

Ce fût d'abord "Accord parental indispensable", animé par Maurad, une émission mise à l'antenne à la fin du mois de mai 2002. Après plus d'un an d'expérience, Maurad dérape. Des auditeurs dénoncent au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) les "propos injurieux et pornographiques" de l'animateur. L'émission est suspendue, puis définitivement arrêtée en novembre 2003.

En août 2004, NRJ fait une nouvelle tentative sur le créneau du soir avec le talk-show "MDR", initiales au choix de "Magloire dans la radio" ou "Mort de rire", une abréviation SMS très populaire. Pour NRJ, "MDR" devait être une "émission de libre antenne très positive", où les vedettes se prêteraient à des défis.

"Cela n'a pas fonctionné. Parce que non seulement nos auditeurs s'attendaient à avoir une émission de libre antenne à l'antenne, mais surtout ils voulaient qu'en face, ce ne soit pas des animateurs radio, mais des gens comme eux", souligne Roberto Ciurléo.

NRJ est donc allé chercher en Belgique Michael et ses copains, Jack, 21 ans, Toph, 24 ans, et Sandra, 22 ans. Ils animaient sur NRJ Belgique une émission également baptisée "Sans interdit" qui battait des records d'audience. Pour cette nouvelle émission, la radio s'est associée à MSN Messenger, l'une des principales messageries instantanées en France, avec 7 millions d'utilisateurs chaque mois.

Mais, sur ce terrain, NRJ affronte Difool, empereur de la libre antenne, qui anime, sur Skyrock, "Radio libre", une émission du même genre et aux mêmes heures. "En face, on a le modèle de libre antenne: Difool, leader, et de loin, le soir, qui fait cela depuis 15 ans, le seul animateur depuis des années à faire ce genre d'émission", note Roberto Ciurléo. Mais, ajoute-t-il avec un peu de perfidie, il "commence à vieillir" et il est "quand même loin de ceux qui l'écoutent".

D'ailleurs, Difool, malgré son expérience, n'est pas à l'abri des dérapages. En décembre 2004, Skyrock s'était fait réprimander par le CSA pour des propos de Difool, "décrivant de façon crue, détaillée et banalisée certaines pratiques sexuelles".

source : http://fr.news.yahoo.com/050221/202/4a6uj.html

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